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Daniel Turp Critic
Un nouveau rôle pour ses 40 ans de carrière. Méphistophélès dans l'opéra Faust de Gounod
Le mercredi 21 février 2018 - ARTS
Digne d’une grande maison d’opéra
DANIEL COTÉ - Le Quotidien
Les vertiges de l’amour et de la déraison ont été explorés de la manière la plus séduisante, vénéneuse et dramatique que l’on puisse imaginer, vendredi soir, lors de la première de l’opéra Faust de Gounod. Présentée devant une salle où presque tous les sièges étaient occupés, au Théâtre Banque Nationale de Chicoutimi, cette production de la Société d’art lyrique du Royaume, brillamment mise en scène par Guylaine Rivard, a plongé les spectateurs au coeur d’un drame orchestré par le Malin en personne.
Campé par la soprano France Bellemare, qui assume un premier rôle dans sa région d’origine, ce personnage nit par succomber à la tentation lorsque des vêtements sertis de pierres précieuses, ainsi qu’un coffre à bijoux surdimensionné, apparaissent à l’intérieur de sa résidence. Premier morceau de bravoure de la soirée, l’air des bijoux a donné lieu à une trans guration opérée en temps réel, à travers la voix et le visage de Marguerite. Sa modestie naturelle s’est graduellement effacée au pro t d’un sentiment qui lui était inconnu jusqu’alors : la coquetterie.
Dès lors, la partie était gagnée pour Faust, authentiquement amoureux de la belle, mais tout aussi instrumentalisé par Méphistophélès qui, sous les traits de Gino Quilico, a couvert tous les registres de la fourberie. Il s’agissait pour lui d’une prise de rôle et le résultat fut impressionnant. Débonnaire quand est venu le temps de charmer la voisine de Marguerite, puis de se dissimuler à son regard trop attentionné, il a montré sa vraie personnalité à mesure que progressait l’opéra, le paroxysme étant atteint dans le quatrième acte, lorsque l’infortunée victime de ses manigances, enceinte de Faust qui vient de tuer son frère, pleure sur la tombe.
Entourée par les membres du choeur, qui venait de livrer un chant funèbre à donner le frisson, elle implore le Seigneur, retrouve les intonations de la foi qui l’a toujours habitée, mais c’est Méphistophélès, impérial, qui lui répond. Le choeur, une fois de plus, entonne un chant déchirant, un chant de n du monde relayé par l’incarnation
L’opéra aurait pris n là-dessus que personne n’aurait été déçu. Or, le dernier acte se révèle le plus troublant, en même temps que le plus réussi. On découvre Marguerite enchaînée dans une prison où, par la magie des ombres chinoises, se pro lent des crânes et des squelettes. Elle a tué son ls et sa raison a sombré, comme en témoigne le chant céleste qui accueille Faust, aimé comme au premier jour, contre tout bon sens. Puis intervient une ultime trans guration, à la faveur d’une scène dont on taira les détails, mais qui pousse l’émotion à son paroxysme. Une nale remarquable, digne d’une grande maison d’opéra.
Dialogues des Carmelites - Opéra de Montréal 2017
Jean Valjean
The Oregonian, Mark Mandel
Gino Quilico is one of the worlds best lyric baritones. Quilico’s voice, darker than it was a decade ago is a leaner instrument than the burly baritone of his father, Louis Quilico, but it’s equal to the demands of Iago at every point. Quilico is an outstanding actor. His Iago is highly intelligent and Quilico wisely shows the villainy only when Iago is alone; in public, he’s cheerful, ingratiating and fatally easy to trust.